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Adrastée △ Just close your eyes.

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Adrastée Huggins

Adrastée Huggins


◭ Arrivée à Panem : 23/08/2012
◭ SOS : 101
◭ Localisation : panem, D9

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MessageSujet: Adrastée △ Just close your eyes. Adrastée △ Just close your eyes. EmptySam 29 Sep - 21:28

Adrastée Léonie, Huggins


A SAVOIR

Je me nomme Adrastée Léonie, Huggins. Je suis âgée de 22 années. Je viens du district 9. Voici mes principaux traits de caractères : mettre les principaux traits de caractères. Mais j'ai aussi certaines faiblesses et atouts qui sont : mettre les faiblesses puis les atouts. Je suis dans le groupe Life is complicated.
L'ARTISTE

Votre prénom ? Chloé
Votre pseudo ? Liquorice wand
Comment avez-vous connu HGR ? Ancienne admin sur HG Reaper, je ne pouvais laisser sombrer ce forum. Alors nous sommes de retour !
Que pensez-vous de ce forum ? Je l'aime déjà bien entendu ! ☺
Un petit mot pour la fin ? ♥ team Peeta et team Finnick, yeah !

THIS IS MY HISTORY

QUELQUES MOTS SUR MOI.

Ma vie, mon enfance, tout cela n'a pas vraiment d'importance pour être honnête. Tout a réellement commencé lorsque j'ai rencontré Cameron, mon mari. Alors, si vous le voulez bien, mon histoire parlera essentiellement de lui, mais également des personnes qui ont marqué mon existence. Bonne lecture à tous.

-------------------------------------------------

LE JOUR OÙ TOUT A COMMENCÉ.

« Comment avez-vous osé me faire une chose pareille ! ». J'étais furieuse. Mes parents étaient dans la cuisine, assis à la table. Ils venaient de m'annoncer la grande nouvelle. J'étais promise à un garçon que je ne connaissais que de vue. J'avais l'impression que mon coeur m'avait été arraché en une seconde à peine. Ils n'avaient pas le droit. Je n'étais pas aussi docile que mes soeurs. Je n'étais du genre à me laisser faire. Mais je comprenais que je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas discuter. Mon père soupira. « Les noces seront célébrées la semaine prochaine ». J'envoyai valser la nourriture. Je sais que mes parents avaient mis des semaines à la gagner mais je m'en fichais. Ce n'était pas le jour pour me dire de faire attention. Les larmes coulaient le long de mes joues. La colère, la rage, la tristesse. Je me laissais tomber sur le sol, lentement. C'était honteux de faire une telle chose à son enfant. Comment pouvaient-ils encore se regarder dans un miroir ? Ne voyaient-ils pas la souffrance qui me rongeait ? A vrai dire, je commençais à penser qu'ils n'en avaient strictement rien à faire. Ils avaient déjà marié deux filles. Mais il faut dire qu'aucune n'avait pris la nouvelle de la sorte. Elles avaient accepté, sans broncher. Elle ne voulaient sans doute pas défier l'autorité. Cependant, je me fichais de cette autorité. J'avais le pouvoir de décider, de faire comme bon me semblait. Personne n'était apte à me dicter ma conduite. J'étais encore assise sur le sol froid de la cuisine, le corps secoué par des sanglots bruyants. Ma mère se leva et tenta de me relever. Je la poussai violemment. « Ne me touche pas, tu entends ! ». Je ne pouvais pas rester ici une seconde de plus. Sans son aide, je fus debout en quelques secondes. Je me dirigeai vers la porte, que j'ouvris et pris le soin de claquer. Je ne pouvais aller bien loin. Je n'avais pas le courage de traverser le village dans cet état. Je me posai donc sur une pierre, non loin de la maison. J'avais besoin d'être seule et apparemment, mes parents l'avaient compris. Je mis quelques heures à me calmer totalement. Pourtant, quelques larmes s'échappaient encore de mes yeux lorsque je repensais à la dure semaine qui m'attendait. J'avais tant de mal à croire que ma vie allait changer radicalement. J'allais me marier. J'en avais la nausée.

Il s'appelait Cameron ; âgé d'un an de plus que moi. Il n'était pas vilain et loin de là même mais je ne le connaissais pas personnellement. J'étais certaine qu'il n'était pas méchant et j'aurais voulu apprendre à le connaître dans d'autres circonstances. Toutefois, je n'avais guère le temps. Mais j'avais au moins besoin de lui parler. Il me fallait m'excuser auprès de lui, m'excuser d'avoir été l'unique personne à lui gâcher la vie. Je suppose qu'il ne voulait pas de ce mariage. Sans doute était-il furieux après moi. Et je ne pouvais pas le supporter. Je soupirai. Il se faisait tard et j'avais de grands projets pour demain. Je décidai donc d'aller me coucher directement. En passant par la cuisine, je remarquai l'air abattu de mes parents. S'en voulaient-ils ? Je l'espérais. Mais je me fichais bien de le savoir. Je m'allongeai sur le lit, encore habillée. Je trouvai rapidement le sommeil, hantée par des cauchemars violents. Lorsque j'ouvris les yeux le lendemain, j'avais l'impression de n'avoir pas dormi une seconde.

Juste le temps de me laver, de prendre un petit déjeuner, d'enfiler une tenue correcte et de coiffer mes cheveux et j'étais déjà sur les routes me conduisant à la maisonnée de Cameron. Puis, je le vis. Il était assis dehors, les yeux fermés et profitant de la brise légère. Je déglutis. Je m'avançai sur la pointe des pieds, retardant le moment où je devrais élever le son de ma voix. Enfin, je brisai le silence. « Cameron, j'aimerais te parler ». Mon ton semblait dur et froid. Ce n'est pas l'image que je voulais donner mais maintenant que le mal était fait, aucun moyen de revenir en arrière. Il s'adressa à moi. « Très bien. Allons un peu plus loin ». Je le suivis, sans ajouter un mot. J'étais tendue et j'étais certaine qu'il pouvait entendre mon coeur battre avec force contre ma poitrine. Il s'arrêta et il m'invita à m'asseoir sur un banc. J'acceptai. Sans attendre, je me laissai aller et lui confiai ce que j'avais sur le coeur. « Je voulais te dire que je suis désolée. Je suis désolée de m’imposer comme femme alors que nous ne nous aimons pas. Je suis désolée de devoir faire cela, ou du moins, que mes parents aient estimé devoir le faire. J’ai l’impression d’être un rapace qui ne veut être ta femme que pour ton argent. C’est un sentiment terrible. Je suis désolée. Tellement désolée ». Je m'arrêtai là. Je déglutis une nouvelle fois. J'avais envie de pleurer, de m'enfuir en courant aussi, mais je ne fis rien. Je me devais d'être forte. Dans un premier temps, il ne prononça pas un mot. Puis, il saisit ma main et me rassura comme il le pouvait. « Ce n'est rien. Tout ira bien. Je te le promets ». Et j'avais l'étrange impression que je pouvais le croire. Il ne mentait pas. Je souris tristement. Il tenait toujours ma main, qu'il embrassa d'un geste rapide. Alors que je m'autorisai à lui faire confiance, il rompit le contact brusquement et se leva. Soudain, mes peurs et mes craintes resurgirent. Les larmes roulèrent sur mes joues et j'étouffai un sanglot. Pourtant, Cameron s'éloignait à pas rapides sans même se retourner. Je baissai la tête, regardant mes propres larmes s'écraser sur le sol. Le chemin vers la maison fut long. J'aurais préféré me perdre dans la forêt.

© merci à witty storm de bazzart.



Dernière édition par Adrastée Huggins le Dim 7 Oct - 17:25, édité 13 fois
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Adrastée Huggins

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◭ Arrivée à Panem : 23/08/2012
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MessageSujet: Re: Adrastée △ Just close your eyes. Adrastée △ Just close your eyes. EmptyDim 30 Sep - 14:13



Les jours passèrent trop vite à mon goût. Le jour du mariage arriva avant même que je ne m'en aperçoive. J'avais du mal à réaliser. Ce matin-là, je restais dans mon lit un peu plus longtemps. Puis, mes deux soeurs entrèrent dans la chambre afin de m'aider à me préparer. Personne n'osait briser le silence. Mais lorsque les sanglots s'échappèrent de ma bouche, elles se précipitèrent vers moi et nous restâmes toutes les trois allongées sur le lit, parlant du bon vieux temps. Puis, je m'assis et mes aînés commencèrent un travail difficile : me rendre jolie. J'avais des cheveux bouclés, un visage marqué par de longues promenades dans les champs, un peau pâle et des petits pieds. Pourtant, lorsque je me regardai dans le miroir après les heures passées à souffrir en silence, j'étais surprise. Je me trouvais ravissante. Nous n'avions pas les moyens de nous acheter de belles tenues mais ma robe de mariée était parfaite. Si j'avais épousé un homme que je connaissais et que j'aimais, j'aurais été aux anges. Mais la réalité me rattrapait. Il fallait maintenant y aller. Nos quelques invités et nos familles étaient déjà dans la petite église. Il ne manquait plus que moi. J'avais supplié ma soeur aînée de me mener jusqu'à l'autel et elle avait accepté. Alors, sans un bruit, elle me mena à mon futur mari. Pas une parole, pas de musique, rien. C'était le silence complet. J'avais le regard vide et mes pensées noires me rendaient nerveuse. Je ne voulais surtout pas que Cameron se sente mal à l'aise. Cependant, c'était malheureusement déjà le cas. Il avait très vite compris que je me mariais avec lui uniquement parce que je n'avais pas le choix. Et cela me rendait triste. Pour nous deux. Cameron saisit ma main avec douceur dès que je fus près de lui, ce qui me ramena à la réalité. J'étais surprise mais touchée par ce geste. Je pouvais lui faire confiance. Alors, je posai enfin mes yeux sur lui. Mais ce que j'aperçus me donna la nausée. Il semblait tourmenté et me fixait, d'un air désapprobateur. Je ne comprenais pas ; lui qui s'était montré d'une extrême bonté jusqu'à maintenant. Je fus soudain prise de panique mais il me fallait me calmer au plus vite. Le jeune homme lâcha ma main, ce qui m'obligea à traverser cette épreuve seule. Je déglutis. Cela ne pris que quelques secondes car le visage de Cameron s'était adouci, ce qui me permit de reprendre mon souffle. Il me serra contre lui.

Je n'entendis pas vraiment le discours du prêtre. Très vite, il en vînt à nous proclamer mari et femme. Je relevai les yeux vers Cameron, attendant son baiser mais je n'avais pas le coeur à sourire. Il approcha son visage du mien et embrassa simplement ma joue. Il semblait avoir compris. Son front vînt ensuite se coller au mien et je fermai les yeux. Je tentai de m'accommoder à mon nouveau statut. C'était peine perdue pour le moment. Puis le jeune homme m'entraîna à l'extérieur. Les applaudissements retentissaient et j'esquissai un sourire. J'étais cependant très mauvaise menteuse. C'est alors que Cameron glissa une main sur ma taille. Je le regardai faire, sans rien dire, me contentant de poser une main tremblante sur la sienne. Il me serra fort contre lui et je fermai les yeux.

La journée passa lentement. Nous étions obligés de rester et de prétendre être un couple heureux. J'avais beaucoup de mal à jouer la comédie, même si j'essayais de toutes mes forces. Cameron était lui-même épuisé par cette mascarade. Puis le moment de souhaiter une bonne fin de soirée aux invités arriva. Enfin, nous nous retrouvâmes seuls. Je ne sais pas si j'en avais envie, finalement. J'avais peur et j'appréhendais. Je n'osais pas bouger. Je me contentais de fixer cet anneau autour de mon doigt, qui me rappelait mon triste sort. Non, je ne rêvais pas. J'étais désormais la femme d'un homme, je n'étais plus cette enfant d'autrefois et j'avais perdu ma liberté. On venait de me couper les ailes. Malgré tout, je m'estimais heureuse. Cameron semblait être un garçon remarquable et je bénissais le ciel d'être tombée sur lui. Mais cela ne me rassurait pas entièrement. Je ne connaissais rien à l'amour et cela me paniquait. J'étais assise sur un lit, près de l'homme avec qui je partageais désormais ma vie mais j'étais bien incapable de dire un mot. Par où commencer ? Cameron s'était levé et faisait les cents pas devant moi. Je soupirai silencieusement. Il avait envie de parler, ça se voyait. J'attendais donc patiemment qu'il se décide. Cependant, il fit autre chose. Il se dirigea vers la porte qu'il ouvrit et c'est une fois là-bas qu'il ouvrit la bouche. « Je vois que tu es malheureuse, et ça, je ne peux l’accepter. Alors si tu veux retrouver quelqu’un d’autre, tu peux. Je ne t’en voudrai pas, je ne te quitterai pas. Je ne veux pas que tu restes avec quelqu’un que tu n’aimes pas. Mais sache que moi, je te serai fidèle ». J'étais choquée. S'en suivit un discours bref entre nous. Je voulais comprendre ses paroles. Je le sentais malheureux, mais pour des raisons différentes. Il était triste que je ne l'apprécie pas comme lui semblait m'apprécier. C'était insensé. Il ne m'avait jamais parlé. C'est alors qu'il s'exprima avec des mots durs. Il pensait que je ne voulais pas être avec lui, que j'aurais préféré une autre vie à celle-là. C'est vrai que je n'avais jamais imaginé mon avenir de la sorte mais je ne pouvais supporter de telles atrocités. J'éclatai en sanglots. Mais je n'avais pas de la peine pour moi ; uniquement pour lui. Je me sentais déboussolée, perdue. Le jeune homme s'approcha à nouveau de moi et s'agenouilla à mes côtés. Je n'osais même pas le regarder. Il caressa ma joue humide et me rassura comme il pouvait. Il se releva et sans que je ne puisse résister, je me retrouvai contre lui. Il m'embrassa. Ce baiser ne me déplaisait pas. Au contraire, il semblait m'apaiser. Je me sentais bien. Pourtant, cela ne dura pas. Avec violence, il arracha presque ma robe. J'émis un gémissement qu'il ne pris pas en compte. Je fermai les yeux plus fort encore, il me fallait l'arrêter. Il me jeta sur le lit, couvrant ma peau de baisers et de caresses. Mon coeur battait la chamade mais je ne voulais pas continuer. Je le suppliai d'arrêter, d'une voix fluette. Comme si il revenait enfin à la raison, il s'éloigna de moi en quelques secondes. Il se détestait déjà. « Tu peux rester ici cette nuit, je vais dormir dans une autre chambre ». Puis, il quitta la pièce. Quant à moi, je me contentai d'aller rendre mon repas de mariage dans un seau posé dans un coin de la chambre. Je ne trouvai pas le sommeil cette nuit-là. Il me fallait à tout prix trouver un moyen de mettre fin à ce cauchemar.

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Dernière édition par Adrastée Huggins le Lun 1 Oct - 16:33, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Adrastée △ Just close your eyes. Adrastée △ Just close your eyes. EmptyDim 30 Sep - 14:13



Pourtant, les semaines passèrent et la haine quitta peu à peu mon corps et mon esprit. Alors que je m'attendais à vivre une vie de solitude et de tristesse, il en fut tout autre. Après avoir lutté contre moi-même, je m'accordais un instant de répit, dans le but de me rapprocher de celui qui partageait désormais mon quotidien. Contre toute attente, Cameron et moi nous rapprochâmes. Cela avait le don d'en agacer certains, comme nos meilleurs amis respectifs par exemple, mais peu nous importait. Nous avions besoin de tendresse, d'amour tout simplement. Mais comme si je m'en doutais déjà, comme si tout ceci m'était interdit, ce bonheur fut de courte durée. Le retour des Jeux fut douloureux et lorsque je vis Milan partir pour l'arène, sans espoir certain de le voir me revenir, mon coeur se noircit peu à peu. Je n'étais pas encore prête à faire totalement confiance à mon mari à cette époque et le départ brutal de mon meilleur ami brisa ma vie à tout jamais. Je ne pouvais accepter cette dure réalité, le retour abominable de ces Jeux tant appréciés par le gouvernement. Voilà qui était injuste. Nous qui avions tous vécu libres pendant des années ; voilà que nos ailes nous étaient soudainement coupées. Incapable de supporter de telles atrocités, Cameron rejoignit les rebelles. Il avait besoin de croire en quelque chose, de savoir que tout serait mis en ordre pour arrêter la terrible machine. Il voulait la guerre alors que je rêvais de paix. Mais je ne pouvais l'abandonner une fois encore. Je me devais de lui accorder ma confiance, de placer ma vie entre ses mains. Cela nous rapprocha davantage et au fil du temps, nous pûmes enfin marcher côte à côte, main dans la main, comme un vrai couple, comme un couple soudé. Nous avions soudain foi en notre avenir mais plus que tout, nous avions compris que l'amour était bien plus fort que tout.

Toutefois, je me trompais. Le jour où Cameron et moi assistâmes à la mort de Milan en direct à la télévision, ma vision changea radicalement. Ils m'avaient enlevé une part de mon âme. Ils avaient tué celui qui avait été mon frère, durant toutes ces années. Aucune larme n'avait coulé sur mes joues, en cette soirée funeste. Mais je savais pourtant, je savais que le gouvernement serait détruit. Parce que je ne pouvais en supporter davantage. Parce qu'il ne pouvait en être autrement. Les jours suivant le décès de mon meilleur ami, la vie me parut fade, sans goût. Je ne pouvais me relever. Néanmoins, il me fallait le faire, pour lui, pour sa compagne, pour le petit être qui allait naître de leur union dans quelques semaines. Mais lorsque j'appris que Natalee avait perdu son enfant, trop anéantie et faible pour continuer à penser pour deux, le chagrin m'accabla et le seul mot qui me vint en tête fut celui de vengeance. Nous devions détruire le Capitole.

« Cela nous prendra des années », avais-je entendu de la bouche d'un rebelle, un jour. Et malheureusement oui, il avait raison. Nous dûmes attendre deux années avant que les choses ne bougent réellement. Les mois laissèrent place à deux nouvelles éditions des Hunger Games. Le nombre des victimes grandit considérablement et ma rage de destruction fut bien évidement plus présente que jamais. Pourtant, lorsque je découvris que j'allais avoir un enfant, les choses semblèrent devenir évidentes. Je ne pouvais pas me battre moi-même, je ne pouvais me rendre au Capitole et voir le nouveau gouvernement tomber. Il me fallait compter sur les autres et plus précisément, sur mon mari. Pour ne pas compromettre ses plans de victoire, je ne dis rien quant à ma grossesse, ce que je regrette amèrement à ce jour. Peut-être me serait-il revenu vivant, qui sait ? Mais les jours passèrent et Cameron ne revint jamais. Les premiers jours, rien ne sembla m'alarmer. Il avait déjà disparu de la sorte et avait toujours retrouvé le chemin de la maison. Cette fois cependant, la chance ne fut pas de notre côté. La nouvelle de sa mort se répandit dans le district 9, comme la peste. Et quand elle me fit face, pour de bon, je n'eus pas d'autres choix que d'accepter mon triste sort.

Je me souviens de ce jour, lorsque les coups donnés à la porte, retentirent dans toute la petite maison. Mon ventre était déjà rond et mon moral, au plus bas. « Je suis désolé, Adrastée, il ne reviendra pas ». Comment faire confiance à ces hommes, à ces personnes qui venaient détruire ma vie ? Mais je devais me rendre à l'évidence, Cameron était mort lors d'une mission de sauvetage. Il ne reviendrait jamais. J'allais élever mon enfant seule. Les rebelles vivants me conseillèrent d'organiser les funérailles au plus vite. Mais il était impossible pour moi, de lui dire aurevoir. Je n'avais même pas son corps, sur lequel pleurer. Alors, d'autres se chargèrent de la cérémonie. Le jour des adieux approcha trop rapidement à mon goût et il fallu prendre la direction de la petite église du district, pleurer sur un cercueil vide. Mais je ne fus pas la seule à ne pouvoir verser une larme, cette après-midi. Natalee semblait brisée, elle aussi. Lorsque le village entier eu terminé de me présenter ses condoléances, je me rendis chez la meilleure amie de Cameron. Elle ouvrit la porte et les morts sortirent de ma bouche, soudainement : « Je suis enceinte ». La jeune femme baissa la tête et fixa mon ventre. Elle avait elle aussi porté la vie, mais avait perdu son enfant, traumatisée par la mort de Milan. Allait-il m'arriver la même chose ? Natalee me fit signe de la suivre. Et c'est ainsi que nous devînmes amies, elle et moi, dans la douleur.

© merci à witty storm de bazzart.



Dernière édition par Adrastée Huggins le Sam 6 Oct - 14:29, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Adrastée △ Just close your eyes. Adrastée △ Just close your eyes. EmptyDim 30 Sep - 14:13



« Mon amour,

Le temps passe mais mon coeur ne peut s'habituer à ton absence. Il se brise un peu plus, au fil des jours, lorsque je repense à cette triste vérité, celle que tu ne reviendra malheureusement jamais. Parfois, il m'arrive de vouloir te rejoindre, rien que quelques minutes, afin de revoir ton visage. Je voudrais pouvoir caresser ton visage, sentir cette odeur qui t'es propre mais que je commence petit à petit à oublier. Mais je ne peux pas, je dois penser à notre fille, à cette enfant déjà privée d'un père, que je veux désormais élever dans ce nouveau monde, ce monde de paix. Mais sans toi, puis-je simplement y arriver ? Je me sens faible, si faible. Par pitié, aide-moi. Je ne sais plus comment faire. Tu me manques tellement que la vie me semble longue. Les minutes me sont interminables, sans toi. Et elles le seront pour le restant de mes jours. Je t'aime, je t'en supplie, reviens-moi.
»

Les larmes coulent le long de mes joues, je fixe le papier sur lequel je viens d'écrire ces quelques mots. Toutes ces lettres lui étant destinées se ressemblent. Je crie, je hurle, je pleure son nom mais il ne revient pas. Il ne peut pas revenir. Il est mort mais je ne peux y croire. Je n'ai pas mérité une chose pareille. La punition est bien trop dure, je veux simplement le revoir. Même une dernière fois. Des hurlements me sortent de ma rêverie. Ma petite fille de quelques mois à peine à faim. Elle a besoin de sa mère. Moi en revanche, je n'ai besoin de personne, pas même d'elle. Son doux visage me rappelle trop celui de son défunt père.

Mais il me faut néanmoins assumer. Je dois apprendre à vivre de manière bien différente désormais, seule, avec ma fille. Les pleurs cessent enfin, ce qui me paraît étrange. Je quitte mon bureau pour me rendre au chevet de la petite et y trouve ma mère. Elle me fixe, de ses yeux bleus. « Elle pleure depuis plusieurs minutes ». Je n'ai pas envie de l'écouter me rappeler que je ne suis pas digne de mon enfant. Je ne veux pas de ces conseils, qui me donneraient la nausée, comme à chaque fois. Mais je la vois déjà ouvrir la bouche. Je la coupe et lui demande si elle est là depuis longtemps. Elle soupire, comme à son habitude. « Non, je viens d'arriver. Alors, tu as enfin trouvé un prénom pour la petite ? ». Encore et toujours des reproches. Je lève les yeux au ciel et récupère ma fille des bras de ma mère. Décidément, elle ne comprend pas. Elle ne comprendra jamais. Pour elle, il faut que je passe à autre chose, aussi facilement que si je venais de perdre un vulgaire animal de compagnie. Elle ne voit pas que ma vie est fichue, que j'ai perdu la seule personne que j'aimais d'un amour sincère, que j'aimais plus que tout. Mais il est inutile de lui expliquer ceci une fois encore. Alors, je me concentre sur ma fille, qui n'a toujours pas de prénom depuis sa naissance. Tant pis. Je me pose dans le canapé du salon, soulève mon tee-shirt et exécute mon devoir de maman. J'entends la voix lointaine de ma mère, me raconter sa journée. Je n'écoute pas. Mes yeux se ferment, sur une image de famille réunie, Cameron étant à mes côtés, les mains posées sur mes hanches. Les larmes coulent sur mes joues et je m'endors. Encore une nuit sans rêve, simplement des cauchemars.

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